En matière de climat et de ressources énergétiques, la France est-elle rationnelle et mène-t-elle des politiques sensées, au service du plus grand nombre ?
Selon les calculs du GIEC, la planète s’est réchauffée de 0,4°C depuis 1945, date de l’accélération des émissions de CO2 dues à la combustion de ressources fossiles et, à ce jour, toujours selon les évaluations du GIEC, la France serait responsable d’une hausse annuelle de la température du globe de 0,00007°C.
Or, sur la base de ces estimations reconnues, nos dirigeants aiguillonnés par l’ONU ont décidé d’atteindre le « zéro carbone » en 2050, impliquant des bouleversements radicaux de nos modes de vie et en particulier la transition vers le tout-électrique, alors que 80% de l’énergie produite aujourd’hui est d’origine fossile. Au-delà de l’interdiction complète des véhicules thermiques, décidée à l’horizon 2035, les réflexions portent désormais, entre autres, sur la limitation du nombre de vols intercontinentaux, sur des restrictions à la consommation de viande, une limitation des constructions de maisons individuelles et bien sûr une démultiplication des installations d’éoliennes et de champs photovoltaïques. Tout ceci financé par de la dette.
François Gervais passe en revue, secteur par secteur, les incohérences et les contradictions qui nous conduisent, à brève échéance si nous ne revenons pas à une attitude scientifique normale, vers des lendemains de très grave précarité énergétique.
Physicien, professeur émérite à l’Université de Tours, François Gervais a été directeur d’un laboratoire du CNRS (UMR 6157) et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC. Ancien conseiller scientifique du Pôle de compétitivité Sciences et Systèmes de l’Energie Electrique (S2E2), il est médaillé du CNRS en thermodynamique et lauréat du Prix Ivan Peyches de l’Académie des sciences.