Les produits biologiques liés à l'alimentation, aux libations, aux fumigations, aux soins et à la beauté du corps jouent un rôle considérable dans la vie des peuples de la Méditerranée antique et ont aussi leur place dans les différentes étapes des rituels funéraires, de la préparation du corps jusqu'à la visite à la tombe. Produits périssables, ils ne laissent que peu de témoignages archéologiques sous la forme de restes fauniques et végétaux et de contenants en céramique, en métal ou en verre. Cet ouvrage collectif, riche de la collaboration d'une cinquantaine d'archéologues français, italiens et suisses, est la publication du programme MAGI, financé par l'ANR. Grâce à l'association de trois unités mixtes de recherche publiques et d'un laboratoire privé, le programme a mis en œuvre durant quatre ans, de 2013 à 2017, une approche transdisciplinaire combinant chimie organique et archéobotanique pour identifier les matériaux et produits biologiques en contexte funéraire en Gaule, en Italie péninsulaire et en Sardaigne, de la fin de l'âge du bronze jusqu'au début de l'époque romaine, et cerner leurs usages rituels.