Peut-on recommencer sa vie à près de cinquante ans ? En faisant le choix de s’installer, seule, dans une maison isolée au bord de la Baltique, la narratrice laisse derrière elle ses plus précieux repères : sa fille unique et le père de celle-ci, qu’elle a quitté mais dont elle est restée proche.
Pour trouver sa place dans ce nouvel environnement, elle travaille comme serveuse dans un bistrot du port, tenu par son frère Sascha. Noue une amitié prudente avec Mimi, une artiste à forte personnalité. Tisse histoire d’amour avec Arild, un homme taciturne. Veut-elle vraiment s’enraciner dans ce paysage de polders où l’eau et la terre se confondent ? Quand un drame éclate, le petit monde de la narratrice et de son frère bascule...
Dans sa langue limpide, avec la lucidité poignante et la subtilité qu’on lui connaît, Judith Hermann explore des thèmes universels : le travail du temps sur la mémoire et sur les êtres, le besoin d’appartenance, la peur de l’enfermement, l’ambivalence de la solitude, à la fois douloureuse et libératrice.