Hitchcock, le maître enchanteur
Lydie Decobert
Editeur: Editions L'Harmattan
Les ressorts de la peur déclinés par Alfred Hitchcock, la maison isolée (The Birds), la pièce interdite (Notorious), la clef enchantée (Dial M for Murder), le miroir omniscient (Vertigo) ou le portrait maléfique (Rebecca), ravivent nos terreurs enfantines. Doubles et troubles, les tueurs charment leurs victimes. Selon Hitchcock, « les contes pour enfants nous mettent en garde contre les fausses apparences » : l'avenante belle-mère qui empoisonne sa bru (Notorious) n'est-elle pas une sorcière comme la charmante petite vieille aux pommes dans Blanche-Neige et les Sept Nains ? Défunts et malins hantent leur entourage, ourdissant des plans démoniques dans un contexte où horreur et merveilleux sont appariés. Par quels prodiges le quotidien bascule-t-il dans la féérie ? Comment le cinéaste confère-t-il aux images un pouvoir d'envoûtement comparable à celui des mots ?