Les recherches que nous avons faites aux Affaires Étrangères, au Dépôt de la Guerre et aux Archives Nationales, nous ont révélé beaucoup de documents, entièrement inédits,... que nous avons recueillis et réservés, avec l’espoir d’en mettre plus tard la partie la plus intéressante sous les yeux du public. Cette partie concerne surtout la renonciation du roi Philippe V au trône de France, celles de son frère, le duc de Berry, et de son cousin, le duc d’Orléans, à la couronne de France.
On peut dire que l’affaire des renonciations fut d’une importance capitale, puisque la conclusion de la paix qui devait sauver la France, ou la continuation de la guerre qui l’eût infailliblement ruinée, dépendait principalement de la solution qu’il plairait à Louis XIV et à Philippe V de lui donner. Il semble, au reste, que les questions qui s’y rattachent n’ont pas perdu toute actualité, puisque, dernièrement encore, un zèle, à la sincérité duquel il faut, sans doute, rendre hommage, mais que nous ne pouvons nous défendre, pour notre compte, de trouver bien inopportun, bien irréfléchi, a voulu méconnaître l’inébranlable autorité des actes solennels qui ont exclu, à jamais, du trône de France, toutes les branches des Bourbons d’Espagne.