Ce livre explore l’histoire de la transmission de la parole à partir des inventions telles que le phonographe, le microphone et l’aérophone permettant d’amplifier tellement les sons qu’il deviendra possible de les entendre à plusieurs kilomètres de distance.
Les travaux scientifiques du Nouveau Monde présentent ce caractère spécial de toujours viser un but pratique et immédiat. Semblable au touriste traditionnel des Alpes, l’homme de science aux États-Unis marche droit vers le sommet qu’il s’est promis d’atteindre. Les détails de la route ne l’intéressent pas ; il gravit la pente et ne regarde ni à droite ni à gauche. S’il arrive, il a fait une véritable conquête ; s’il ne réussit pas, comme il n’a rien vu en chemin, ses efforts ne profitent à personne. Cette tendance, qui se retrouve, quoiqu’à un moindre degré, en Angleterre, est en opposition directe avec celle des physiciens de notre vieux continent. Ceux-ci, la plupart du temps, ne fixent pas à leurs entreprises un terme bien déterminé, et la route la plus large, le chemin le plus court n’est pas toujours ce qui les séduit le plus. Ils préfèrent les sentiers les moins tracés, et ceux dont les détours sans fin leur dérobent le but à tout instant et les mettent continuellement aux prises avec des difficultés nouvelles. Ils sont d’avance, convaincus que tout travail suivi mène à coup sûr à un résultat. Ce résultat sera positif ou négatif, peu leur importe. Ils se sont imposé la tâche de collectionner des vérités, et les vérités, de quelque ordre qu’elles soient, profiteront toujours à la science. Si quelqu’un coordonne toutes ces abstractions et parvient à en tirer une application vraiment pratique, on ne l’appellera pas un savant, ce sera un inventeur…
À PROPOS DES AUTEURS
Antoine Bréguet, né à Paris le 26 janvier 18511 et mort à Paris 1er le 8 juillet 18822, est un physicien français.
Lazare Weiller est un industriel et homme politique français né à Sélestat (Bas-Rhin) le 20 juillet 1858 et mort à Territet (Suisse) le 12 août 1928.