En revisitant les rapports étroits que la littérature et la peinture ont noués au XIXe siècle, c'est le tournant « artiste » de la littérature française que ce livre se propose de mettre en lumière. C'est dire que son objet est double : il s'attache à deux pratiques symboliques entre lesquelles il existe certainement plus de différences que de similitudes, mais qui furent très souvent rapprochées depuis l'Antiquité ; et ces pratiques, il les prend à un moment historique précis, en tentant d'en suivre l'intrigue tout au long d'une période que balisent, comme autant de buttes-témoins, les noms de Stendhal, Balzac, Hugo, Baudelaire, Flaubert et Edmond de Goncourt. Non tant qu'il s'agisse d'en faire l'histoire ; bien plutôt le propos est-il de revenir aux textes, et, par là, de renvoyer aux questions qu'ils posent, afin de problématiser leur rapport à la peinture. Il s'agit ainsi de repérer tout autant ce que la littérature, au XIXe siècle, fait de la peinture que ce que la peinture fait ou fait faire aux textes.