Les épreuves endurées sous le régime nazi par Victor Klemperer, spécialiste allemand de la littérature française, peuvent être la cause du silence que, sauf exception, il observe sur Rimbaud dans ses écrits. Les violences du poète « voyant » ont pourtant des vertus salvatrices, assez proches de la mission de philologue qui était celle de Klemperer, dans sa critique de la « langue du Troisième Reich ». La confrontation des deux écrivains permet de sentir le pouvoir inouï de la littérature, malgré leur renoncement artistique, qui ne fut pas si entier.