Madeleine, jeune et belle orpheline, fuit au quartier Latin pour échapper aux avances de son vieux tuteur. Seule dans la rue, elle suit un étudiant en chirurgie, Jacques, et devient sa maîtresse dès le premier soir. Mais au bout d’un an, Jacques part en Cochinchine prendre un poste de chirurgien militaire. Restée seule à Paris, elle noue peu de temps après une liaison avec Guillaume de Viargues, un homme réservé mais tendre qu’elle finit par épouser. Leur enfant, Lucie, se révèle être le portrait du premier amant. Le souvenir refoulé hante de plus en plus Madeleine, tandis que le retour inattendu de Jacques précipite le drame.
Zola dépeint une héroïne tragique, marquée par sa première histoire d’amour, et signe un roman novateur qui, après Thérèse Raquin, l’engage un peu plus dans la voie du naturalisme. Initialement destiné à la scène, Madeleine Férat préfigure Les Rougon-Macquart.
Préface, notes et dossier de Gisèle Séginger.
Postface de Tatiana de Rosnay.