Durant les soixante années qui nous séparent de la signature du traité de Rome, l’Union européenne s’est élargie et approfondie. Si, dès les premières années, des politiques économiques communes ont été mises en place comme la politique de la concurrence ou la PAC, certaines sont restées du ressort des États-membres.
L’Europe cherche alors à coordonner, souvent de façon contraignante, ces politiques nationales.
Avec la création de l’euro, la politique monétaire est maintenant gérée par la banque centrale européenne alors que la politique budgétaire reste nationale. Fruit de compromis liés à la construction européenne, le partage entre les politiques nationales et politiques communautaires ne semble pas toujours optimal.
Dans une Europe où l’hétérogénéité s’est accrue au cours des deux dernières décennies, certains choix opérés comme la primauté accordée à la stabilité des prix, à la politique de la concurrence ou encore l’absence d’harmonisation fiscale sont de plus en plus discutés.