De ces chapitres consacrés à cinq poètes représentatifs des grandes tendances de la poésie du vingtième siècle, il ressort plusieurs traits communs qui caractérisent le sujet lyrique et son discours. Par-delà les traits distinctifs propres à Apollinaire, Desnos, Ponge, Char ou Bonnefoy, l’incitation à composer un recueil répond chez eux à un même besoin de s’appréhender dans un contexte (urbain dans Alcools, onirique dans Corps et Biens, cosmique dans La Fabrique du Pré, riverain dans Fureur et Mystère, souterrain dans L’Arrière-Pays) renvoyant aussi à l’espace textuel où ils se trouvent tous lorsqu’ils écrivent. Ecrire des poèmes est une façon particulière de répondre à un double souci épistémologique: celui de se connaître à la fois dans le monde et dans les mots.