Si l’histoire des relations entre littérature et psychanalyse est longue, en revanche la question des rapports entre écriture et psychanalyse méritait d’être réinterrogée au-delà d’une simple confrontation de champs, dans leur articulation entre autres, au moyen du récit, forme commune aux deux domaines. Partant du constat que les processus d’écriture ont été transformés par la psychanalyse comme elle-même l’est par eux, comment s’écrivent aujourd’hui romans, poèmes, essais, biographies, autobiographies ? Qu’est-ce qui s’écrit dans une analyse entre analysant et analyste, dans les rêves, dans l’après-coup, pour l’analysant comme pour l’analyste? Y a-t-il une écriture de l’analyste ? L’expérience analytique modifie-t-elle une pratique d’écriture ? C’est la réflexion que nous avons tenté de mener lors du colloque de Cerisy, du 6 au 13 juillet 2011, « Écritures(s) et psychanalyse : quels récits ? », selon la double dimension des processus de l’écriture et de la pluralité de ses régimes. Le présent volume réunit l’ensemble des contributions des intervenants – universitaires, écrivains, analystes – qui ont, selon leur manière, décliné cette proposition.