De 1891, date à laquelle la commande du Balzac lui est attribuée, à 1898, année de l’achèvement de la sculpture, Rodin ne cessera de travailler à ce chef-d’œuvre qui, à ses propres yeux, constitue le sommet de son travail. Au fil de la création, c’est un véritable bouleversement de la pensée de l’artiste qui se produit ; évolution dont chaque étape se voit restituée par Hélène Marraud au travers d’une analyse précise des multiples études. Ce n’est, en effet, qu’à l’issue d’un long et lent travail de maturation qu’adviendra une œuvre sobre et simplifiée à l’extrême, souvent incompréhensible pour la presse et le public de l’époque, mais héraut des générations à venir.