Les opérations récentes de greffe de visage ont rappelé le caractère révolutionnaire de toute transplantation et plus généralement de l’acte même de transplanter. Celui-ci soulève de nombreuses questions qui se posent en des termes tantôt semblables tantôt différents dans des domaines fort divers allant de la botanique à la médecine, en passant par l’histoire des civilisations, l’histoire des sciences, les travaux artistiques. Comment s’est opéré le passage des pratiques de jardinier à l’intention médicale ? Quels liens entre les transplantations de populations et les gestes de manipulation des organismes vivants en vue d’effets économiques ou esthétiques ? Qu’en est-il de la frontière entre normes vitales et normes sociales ? Le présent ouvrage, dans la suite du colloque de Cerisy, s’est attaché à soumettre ces différentes questions à l’épreuve de la transdisciplinarité.