Cette étude aborde les phénomènes de dérive du collectionnisme avec la crise de l’Ancien régime, les aspects cachés, les ombres, les innombrables et incontournables copies, les faux, parfois même d’auteurs, dans un jeu de miroirs vertigineux qui nous plonge dans l’esthétique profonde du xixe siècle : la recherche d’une harmonie impossible, d’une conciliation des opposés, d’un besoin de vérité – laquelle dissimule toujours des zones d’ombre. L’analyse avance à travers une comparaison entre documents liés à l’histoire de la formation des collections (privées et publiques) et des écritures de fiction, et met en relief les différentes typologies des œuvres d’art originales et de leurs représentations en copie et/ou en faux. L’annexe présente une série de documents encore peu connus et pourtant déterminants pour comprendre les systèmes de falsification et d’altération et les truquages.