Le voyage poétique, malgré le dernier « tournant spatial » des études littéraires, reste encore très peu traité par la critique. Le registre poético-réflexif du voyage poétique, entre document et témoignage, tant dans la dynamique que dans la scénographie énonciative qui le génèrent, semble relever d’une topique relationnelle, surtout à la fin du XXe siècle. Car, au fondement même de cette pratique d’écriture, il y a l’événement de la rencontre avec l’altérité. Dès lors, on interroge ici les types de représentation, de témoignage, de vision critique, de régimes d’intelligibilité du réel, et la vertu spéculative enfin, que peut proposer le recueil de voyage poétique, tant en langue française qu’en langue espagnole.