Il pleut sur Venise. Sandra aperçoit Giacomo qui traverse le Campo de Santa Maria Formosa. Il ne l’a pas vue. Elle le suit à son insu. La silhouette du jeune homme a des similitudes avec les jeunes chorèges de Carpaccio. La nuit descend sur une ville féérique. Jeux d’ombres, demi-teintes, mystère des lieux et des personnes. Tout devient personnage. Récit-scénario, Le Chevalier morose fait appel aux puissances du cinéma qui est l’art de faire venir les fantômes. Fantômes d’une époque où la Cité la plus orientale d’Occident rêve l’harmonie impossible et se leurre de Beauté.