Après ses années de formation parisiennes et plusieurs voyages dans le sud de la France et en Italie, Frédéric Fiebig (1885 – 1953) s'installa en Alsace, où il devait passer la seconde moitié de sa vie de peintre. C'est exemplairement dans les œuvres produites durant cette période que se manifeste l'intrication de la personnalité mélancolique de l'artiste et de ses recherches sur la couleur et la forme. La présente étude interroge ce nouage de l'existentiel et de l'artistique. Elle confronte aussi l'œuvre de Fiebig aux écrits théoriques de Kandinsky et aux réflexions de Kojève sur la peinture concrète, pour en faire apparaître l'originalité et la puissance phénoménologique.