L’homme peut-il agir sur la nature sans risquer de l’altérer ? Les biotechnologies peuvent-elles aider à améliorer artificiellement les capacités naturelles de l’homme sans risquer de modifier profondément sa nature ? Les sciences convergentes aboutiront-elles à orienter l’évolution de l’homme vers un homme sublimé ? Si c’est le cas, quelles seront les conséquences pour notre humanité ? Tous ceux qui tentent de comprendre la destinée humaine ne peuvent éviter aujourd’hui de se confronter à ces questions qui touchent aux convictions profondes et intimes de chacun, quel que soit son horizon de pensée. Le courant typiquement occidental d’hyperdomination de la nature peut appeler à la prudence, mais cette prudence ne doit pas empêcher d’optimiser les savoirs au service du bien de l’homme, ni justifier une ignorance volontaire (anoia), ni conduire à un désintérêt ou un rejet des sciences.