Revisitée par une plume imagée, lyrique, parfois polémique, mais toujours inspirée, l'Auvergne dévoile au fil de cette pérégrination littéraire son exigeante beauté millénaire, encore trop méconnue.
En ouverture, la cathédrale de Clermont qui répète : « Je suis noire, mais je suis belle. » Puis, au gré des marches et des rencontres, surgissent la lave et la pierre des volcans, les églises à découvrir, la musique baroque, Pascal ou Pierre le Vénérable, Max Jacob, et des êtres singuliers habités par le génie de cette terre sacrée.
Dans un va-et-vient savamment orchestré entre passé et présent, c'est aussi à une confession pudique que se livre Simon Berger, en nous invitant à emprunter résolument les routes escarpées de cette contrée minérale comme autant de chemins de Damas.
Dans nos vallées incertaines et poreuses, nous vivons à l'ombre d'antiques écoulements de lave, de concrétions qui retiennent dans le noir, et les élèvent, des générations de prières. Nos gorges sont ravinées, mais le chant vient quand même.
Né à Clermont-Ferrand en 1997, Simon Berger a publié Laisse aller ton serviteur (José Corti) en 2020 et Jacob (Gallimard) en 2021.