Que peut-on apprendre de l’étude du cerveau au microscope ? Cette question se pose dès le début de l’anatomie microscopique à Paris au milieu du XIXe siècle. Dans le contexte de la physiologie de Claude Bernard, l’étude des « détails anatomiques » du cerveau devient une condition pour en comprendre les fonctions. À partir d’histoires de l’école française d’anatomie microscopique poursuivies presque jusqu’au présent, ce livre démontre la volonté de croiser anatomie et physiologie au Collège de France, à la Salpêtrière et dans les universités. Sans vouloir dégager un style national, ce livre analyse cette caractéristique originale de la neuroanatomie française qui annonce tout au long du XXe siècle l’interdisciplinarité neuroanatomie-neurophysiologie, garante d’une meilleure compréhension du cerveau, telle qu’elle se met en place progressivement jusqu’à l’avènement des neurosciences et telle qu’elle est devenue une condition obligatoire pour comprendre les mécanismes des fonctions du cerveau, y compris par les méthodes actuelles de neuroimagerie.