L’imaginaire du corps est sans bornes, mais chaque culture lui impose des limites qui le caractérisent et donnent lieu à des représentations verbales et visuelles. Le présent ouvrage explore les images et les usages du corps tels que décrits et illustrés dans les fictions romanesques de l’Ancien Régime à travers l’Europe et la France, sans négliger les arts, les croyances et les connaissances qui en affectent les représentations narrées et gravées. Trois grandes catégories se dégagent de la topique du corps romanesque et constituent les trois principales parties de l’ouvrage. La première partie, « Corps souffrant », étudie la vulnérabilité du corps qui, voué à la douleur et à la mort, appelle des soins voire une rédemption. La seconde partie, « Corps éloquent », étudie l’expressivité du corps dont l’apparence peut révéler l’identité, la sensibilité, le caractère et dont les gestes exemplaires suscitent l’admiration. La troisième partie, « Corps surprenant », s’intéresse aux mystères du corps tantôt volatil, tantôt opaque, souvent équivoque et généralement irréductible et insaisissable. Pour clore ce triple parcours éclairant le corps des personnages qui peuplent récits et romans, une quatrième partie, « Corps métaphore », met en jeu le roman lui-même.