Les gens de culture et les grands depuis la Renaissance jusqu’aux Lumières, sans pour autant tomber dans ce que l’on pourrait appeler une « cosmopolitomanie », ont aimé furieusement imaginer, observer et comparer les gens, la géographie, les rites, coutumes et croyances, les subtilités politiques, les manifestations culturelles, les modes de vie, la langue, etc. S’ils ont cherché à dépasser les frontières politiques ou linguistiques qui s’élevaient entre eux, c’est d’abord par fidélité à un héritage, par appartenance à une Europe intellectuelle et spirituelle. Les hommes de lettres ont ainsi fait du voyage, de l’échange et de l’ouverture sur le monde tantôt un sujet de fiction, tantôt un parcours professionnel, tantôt une façon de juger leurs contemporains. Ces actes du neuvième colloque « Jeunes chercheurs du CIERL » proposent en quelque sorte un pacte de lecture cosmopolite : non seulement les quatorze contributions qui suivent nous convient-elles à explorer certaines variations autour d’un thème cher à une période historique, scientifique, littéraire et culturelle, mais elles sont résolument cosmopolites par la variété des champs traités, celle des disciplines et la provenance des jeunes chercheurs.