Ce manuel s’articule en trois parties. Dans l’archéologie industrielle normative, nous nous questionnons sur la signification de la discipline, son champ, ses problématiques, sa méthode. Cette partie épistémologique s’appuie sur de nombreux exemples qui viennent en édulcorer l’apparente sévérité. L’archéologie industrielle descriptive explore ensuite le panorama des résultats obtenus par les chercheurs dans le monde, comme les énergies à travers l’histoire, ou les architectures de l’industrie, jusqu’aux paysages et aux territoires. Enfin, l’archéologie industrielle appliquée scrute et analyse, sur des sites qui ont acquis le statut de patrimoine, les obstacles et les enjeux sociétaux des reconversions. Mais un autre défi embrasse la gestion de ce que nous appelons le « passif » de l’héritage de l’industrie. Au final, cet ouvrage – premier du genre en langue française – contribue à réhabiliter l’archéologie industrielle, une discipline en perte de crédit au profit du patrimoine industriel. Si les deux champs d’étude ont beaucoup en commun, le premier transcende très largement le second.