Dans le premier XVIIIe siècle, à travers toute l’Europe, le « cartésianisme » et le « newtonianisme » suscitent des discussions parfois âpres. Qu’en est-il à Lyon ? Quel parti prennent les savants lyonnais ? Sur quels objets se portent leurs réflexions ? Dans quels cadres épistémologiques placent-ils leurs travaux ? Quelle place occupent ces réflexions et ces travaux au sein de la République des Lettres et sont-ils originaux ? Cet ouvrage vise à répondre à ces questions en dressant le panorama d’un paysage scientifique essentiellement à l’aune des archives de deux institutions majeures et méconnues de la vie savante au siècle des Lumières : l’Académie des sciences et belles-lettres et l’Académie des beaux-arts de Lyon. Il fait ainsi revivre les questionnements et les pratiques scientifiques d’alors, en en soulignant toute la richesse et toute la complexité, et invite notamment à s’interroger sur la pertinence des catégories historiographiques « cartésiens » et « newtoniens ».