L’entrée dans l’anthropocène a bousculé le rapport que l’homme entretenait avec les saisons. Celles-ci déterminent les formes de l’existence et connaissent de profondes modifications tant dans les représentations que dans les modifications que le changement climatique amène. Aussi la représentation des phénomènes saisonniers par les écrivains, les cinéastes, les musiciens est-elle une source toujours renouvelée d’émerveillement et d’angoisse, en Grèce ancienne comme à l’époque médiévale, au Japon, en Inde ou au Brésil. Parfois décrites avec sidération (Caspar David Friedrich, Holderlin, Walser) ou avec angoisse (Shelley, Calvino, Lepage), les saisons inspirent aussi bien les auteurs (de Thomson à Rick Brass) que les cinéastes (de Rohmer à Kim Ki-Duk) et les musiciens (de Vivaldi à Zender). Cet ouvrage livre un riche panorama des formes variées par lesquelles sont perçues les saisons, avec leur cortège de phénomènes météorologiques, entre linéarité temporelle et circularité, éternel retour et finitude au sein de la permanence.