L’amitié, voyez-vous, c’est une étoile tandis que l’amour…l’amour… eh bien, je la tiens, la comparaison… l’amour n’est qu’une bougie. Alexandre Dumas, La Reine Margot
 
Publié en 1845, La Reine Margot, paru initialement dans le quotidien La Presse en roman-feuilleton (entre le 25 décembre 1844 et le 5 avril 1845). C’est le premier volet d’une trilogie autour des guerres de religion, dite « trilogie des Valois », qu’il forme avec les deux romans qui lui font suite : La Dame de Monsoreau (1846) et Les Quarante-cinq (1847-1848).
Août 1572. Le Louvre en ébullition ouvre ses portes aux festivités données en l’honneur du mariage de Marguerite de Valois, sœur du roi catholique Charles IX, et de Henri de Navarre, chef protestant et futur roi Henri IV. Ce mariage doit pacifier une France qui s’enfonce inexorablement dans les guerres de Religion. Les poignards luisent et les poisons circulent. Catherine de Médicis ourdit un complot le jour des noces de sa fille, et rien ni personne n’empêche les Guise et le roi Charles IX de fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. À travers ce labyrinthe d’intrigues de pouvoir, la belle Margot, tombée amoureuse du jeune comte de la Mole réfugié dans ses appartements lors de cette nuit sanglante, découvre l’altruisme, l’amitié et l’amour.



Épopée flamboyante sur fond de guerres civiles, le roman de Dumas, qui mêle savamment fiction romanesque et réalité historique, c’est, comme l’exprime Patrice Chéreau, réalisateur du film La Reine Margot (1994) : « cette sauvagerie, cette capacité à être incroyablement actuel comme peut l’être un texte de Shakespeare… C’est finalement une sorte de barbarie primitive très proche de nous ».