On connaissait, chez l'ensemble des vertébrés, l'" immunité adaptative " : les lymphocytes présents dans le sang qui ont déjà été en contact avec un agent pathogène apprennent à s'en défendre. C'est sur ce principe que sont bâtis les vaccins. Mais ce n'est que très récemment que les biologistes travaillant sur les insectes ont mis au jour l'" immunité innée ". Jules Hoffmann et son équipe sont ainsi parvenus à mettre en évidence l'existence de cellules responsables d'une réponse immunitaire rapide, ne nécessitant aucun " apprentissage " préalable. Il s'agit là de la découverte d'un véritable " chaînon manquant " dans l'explication des mécanismes immunitaires, dont les conséquences pourraient à terme être considérables en médecine.
C'est l'histoire de cette avancée majeure qui est ici contée.