Fondée dans les années 1920 à la confluence de l’impérialisme culturel français et de l’internationalisme pacifiste, la Cité internationale universitaire de Paris connaît une nouvelle phase de son développement dans la seconde moitié du xxe siècle, marquée par la décolonisation, la guerre froide et la politisation de la génération du baby-boom. De la reconstruction d’après-guerre aux mobilisations des années 1968, des relations complexes de la France avec ses anciennes colonies à celles qu’elle entretient avec les dictatures militaires d’Europe septentrionale et d’Amérique du Sud, cet ouvrage collectif retrace le demi-siècle d’un « campus monde » unique en son genre et offre une synthèse inédite d’histoire sociale et transnationale sur une institution représentant pour les sciences sociales un fascinant observatoire de la mondialisation.