La publication des actes du colloque qui s’est tenu à Brest en 2006 met en lumière les rapports complexes qui existent entre musiques, rythmes et danses : toute musique n’est pas forcément faite pour être dansée, mais lorsqu’une musique est composée pour l’orchestique elle est toujours vocale. La découverte de papyrus musicaux, les reconstitutions d’instruments antiques et leur pratique, la restitution de la métrique et des rythmes antiques, l’exécution de chorégraphies antiques sur des partitions musicales ont déjà renouvelé considérablement les connaissances sur le sujet. Il restait cependant à s’interroger sur des questions majeures telles que les mouvements des instrumentistes, l’utilisation de la métrique et du rythme pour danser sur un texte dont la musique n’est pas conservée (poésie ou théâtre), le rôle des accents grecs dans la mélodie et dans le rythme, l’utilisation de sources spécifiques telles que l’épigraphie. Les débats ont été orientés autour de quatre thèmes : musique et mouvement ; musique, rythme et métrique dans la danse ; des modèles dans la danse et la musique ; musique, rythme et danse face au christianisme. Le présent ouvrage a permis encore d’approfondir la réflexion. La première partie regroupe les rapports entre musique et mouvement dans les périodes pharaonique, grecque, ou chrétienne, ainsi que les définitions de l’ethos : il existe en effet un ethos des mélodies et des rythmes, destiné à donner sa couleur à chaque morceau musical, à exprimer ainsi une ou plusieurs émotions par le mouvement du corps ou bien par la danse. Le second axe de l’ouvrage se pose la question du texte grec, rythme ou musique, qu’il s’agisse de textes en vers ou en prose, dans la mesure où la langue grecque est musicale par nature, y compris ses accents qui ont une incidence sur la mélodie et sur le rythme. Le dernier volet du livre met en œuvre la diversité des méthodes d’étude, souvent liée à l’étude de sources spécifiques : sources littéraires y compris les chroniques de l’époque byzantine, épigraphie et archéologie.