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grande couv
Anne de Montmorency
Thierry Rentet
Editeur: Presses universitaires de Rennes
10,99 €

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Pour Anne de Montmorency (1493-1567), la période pendant laquelle il devient l'un des conseillers les plus influents de François Ier commence lorsque celui-ci revient dans son royaume en 1526. Le roi doit affronter un double problème. D'une part, son prestige est écorné, surtout à l'intérieur du royaume. D'autre part, l'ossature du Conseil royal est à reconstruire. Replacé dans cette double conjoncture, le choix royal de s'en remettre au « premier baron de France » prend tout son sens. Déjà riche des revenus de seigneuries qui couvrent le nord de la capitale, allié à de nombreux lignages nobles, ainsi qu'à des familles d'officiers de justice, fils aîné d'un fidèle serviteur des Valois, le souverain lui permet d'acquérir une stature d'homme d'État en renforçant ses puissances familiale, foncière, féodale et curiale. Entre 1526 et 1527, le roi le marie à l'une de ses cousines, le nomme gouverneur du riche Languedoc et lui confie l'office de Grand Maître de France. Grand officier de la Couronne, celui-ci organise et gère la vie quotidienne de la Cour de France. Charge centrale, la grande maîtrise suppose la détention de moyens matériels et humains pour contrôler la Cour, ainsi qu'une légitimité incontestable pour parvenir à maintenir son équilibre. Pour le Grand Maître, la conjonction des deux paramètres se réalise à l'été 1530, lorsqu'il parvient à faire libérer les fils du roi. S'ouvre alors un « moment Montmorency » qui va durer une dizaine d'années. Ce sont les prémices de ce moment que l'étude, fondée notamment sur l'analyse de plus de 3 000 lettres reçues par le Grand Maître et son secrétaire, se propose de restituer.