Cet ouvrage réunit les actes de deux journées d'études tenues à Nantes en 2007 et 2008, à l'initiative du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique, du Centre nantais de sociologie et du Centre d'histoire du travail. Réunissant analyses scientifiques et témoignages de militants ouvriers, elles ont cherché à explorer un champ de recherche peu développé jusqu'alors, tant par des approches globales à l'échelle régionale (Bretagne, Pays de la Loire, Pays basque, Asturies), que par des études microsectorielles par branches ou entreprises. Crise industrielle, fermetures de sites, licenciements massifs... Les intervenants ont souligné que, face à ces difficultés, le monde ouvrier n'était pas resté inactif et qu'il avait tenté de mettre en œuvre des stratégies de lutte susceptibles d'enrayer le processus de désindustrialisation en cours. En s'intéressant autant aux acteurs collectifs qu'aux formes d'expression développées par les mouvements sociaux, les communications ont interrogé l'existence d'identités propres, notamment en matière de culture politique.