Entre Paris et Genève, de Turin à Venise, cet ouvrage renouvelle les approches traditionnelles des sociétés de l’Ancien Régime en interrogeant la reproduction et la mobilité sociale associées à la mobilité géographique. Il insiste sur les difficultés rencontrées par les acteurs et les solutions qu’ils sont amenés à inventer. Comment les familles de la noblesse, du commerce et de l’artisanat organisent-elles la transmission de leurs patrimoines matériel et symbolique pour se perpétuer ? Comment les groupes (familiaux et socioprofessionnels) contrôlent-ils leur renouvellement ? Quelle est la part du libre choix et de la contrainte dans les trajectoires des individus qui migrent ? Pourquoi se convertit-on ? Les contributions des historiens et d’historiennes réunies dans ce volume proposent des réponses à ces questions en reconstituant les parcours d’humbles ouvriers, d’artisans, de marchands et de nobles, d’héritiers et d’hommes nouveaux. Elles établissent aussi un dialogue entre différents courants de l’histoire sociale, à la croisée de l’histoire du genre, des catégories sociales et de la micro storia. Grâce à des sources variées, elles dessinent les vies et les destins d’hommes et femmes oubliés et célèbres.