Cet ouvrage collectif étudie les relations multiformes qui se sont établies entre Rome et l’Occident depuis la création des provinces d’Hispanie en 197 av. J.-C. jusqu’à la mort de l’empereur Commode en 192 ap. J.-C. L’espace pris en considération comprend les îles de la Méditerranée occidentale (Sicile, Sardaigne, Corse), la péninsule Ibérique, la Gaule (Cisalpine exclue), la Germanie, les Alpes (provinces alpestres, Rhétie) et la Bretagne romaine. Au cœur des questionnements se trouve le mode de fonctionnement de l’Empire romain. La longue durée retenue – près de quatre siècles – permet de mieux saisir les évolutions qui se manifestèrent dans les régions occidentales en relation avec la conquête romaine et à sa suite, mais aussi les continuités que le passage de la République à l’Empire ne fit pas disparaître. Frédéric Hurlet a réuni une équipe internationale de chercheurs français, allemands et anglo-saxons. Dix-huit contributions ont été rassemblées pour analyser les différents aspects de l’emprise de Rome sur l’Occident dans une perspective qui mêle les approches thématiques et géographiques. Le manuel est divisé en deux parties. La première étudie les structures qui permirent à l’Empire romain de dominer un aussi vaste espace. On y trouve des synthèses sur la loi provinciale, les gouverneurs, l’armée, la circulation des hommes et de l’information, la fiscalité, le cens, l’exercice de la justice et la monnaie. La seconde partie adopte une perspective géographique en étudiant différentes régions de l’Occident dans leurs relations avec Rome. Quatre thématiques principales y sont développées : des synthèses régionales (Lusitanie, Trois Gaules), le statut des cités et des personnes (Gaules), la cité comme cellule de base de l’Empire (Bretagne, Germanie, Rhétie) et la religion (Germanie, Bretagne).