L’alimentation occupe une place majeure dans les activités des communautés, qu’elles soient l’œuvre de professionnels ou qu’elles s’insèrent dans le cadre domestique. Cette importance se traduit par la multiplicité et la diversité des processus et des savoir-faire de production, de transformation et de consommation des aliments. Les variations spatiales ou temporelles, séparant la production de la consommation, conduisent à interroger les modalités de ravitaillement et de commercialisation des denrées alimentaires. Autant d’éléments perceptibles sur le pourtour nord occidental de la Méditerranée antique et médiévale. La publication développe trois thématiques transversales associant l’archéologie, la bioarchéologie et l’histoire de manière à étudier les spécificités relatives aux habitudes alimentaires et à leurs acteurs, depuis la production des denrées jusqu’aux consommations et représentations, en passant par la transformation, la commercialisation et la conservation. En croisant des données très diverses qui se trouvent aujourd’hui renouvelées grâce à l’avancée des recherches, l’ouvrage contribue ainsi à mieux appréhender le fait alimentaire dans toute sa complexité. Estimer les évolutions dans le temps conduit à interroger les ruptures ou les permanences liées aux phénomènes historiques majeurs (romanisation, expansion puis repli du Dar al Islam) et à appréhender les similitudes ou les spécificités régionales liées aux ressources locales ou aux dimensions confessionnelles.