Le 13 mars 1922, Gustave Lanson, directeur de l’École normale supérieure de Paris, informe le notaire de Paul Casimir Mercier (ancien élève, promotion Lettres 1883) que la collection de terres cuites grecques qu’il a léguée à l’ENS a été installée sous vitrine dans la bibliothèque des Lettres. Après être resté en sommeil dans des cartons pendant près d’un siècle, cet ensemble de quarante-trois objets est redécouvert fortuitement dans la bibliothèque de l’ENS en 2015. Dès lors, l’étude, la publication et la valorisation de ce mobilier archéologique inédit (céramiques, figurines et objets de terre cuite, de marbre et de bronze) sont entreprises par un groupe d’étudiants et étudiantes, en collaboration avec la bibliothèque des Lettres et le laboratoire AOROC. Le livre présente les résultats de ce travail collectif : un catalogue scientifique abondamment illustré, une analyse de synthèse et un parcours dans les archives, fruits d’une enquête minutieuse sur les anticomanes de la Belle Époque. On y découvre l’histoire tumultueuse d’une collection plus riche qu’il n’y paraît au premier abord, de Corinthe à Paris en passant par Nantes, au tournant du xxe siècle.