1940 : les lycéens, étudiants, apprentis professionnels, meurtris par la défaite de la débâcle, refusent de s’installer dans le compromis de la collaboration et sous l’autorité de l’Allemagne nazie. Naissent peu à peu dans les lycées, les collèges, les facultés, des réseaux de résistance dont les animateurs ont quatorze ans pour les plus jeunes et dix-huit ans pour les aînés.
Ce mouvement s’étend alors rapidement sur l’ensemble du territoire et les actions qui sont menées par ces adolescents sont remarquables de maturité et d’imagination.
Cependant ces résistants de la première heure paient un lourd tribut pour leur courage : citons, parmi tant d’autres, les lycéens de Buffon à Paris, qui furent fusillés, ainsi que ceux de Nice, et les otages du camp de Châteaubriant, atrocement exécutés.
Raphaël Delpard, avec la rigueur historique que nous lui connaissons, a exhumé de l’injuste oubli, pour le porter à notre connaissance, ce mouvement de patriotisme exemplaire.
Raphaël Delpard, cinéaste et romancier, restitue des parcours de souffrance en leur rendant leurs dimensions humaines. Il est l’auteur de nombreux ouvrages à succès, parmi lesquels Les Enfants cachés et Les Convois de la honte : enquête sur la SNCF et la déportation, qu’il a adaptés en films documentaires pour la télévision. Ses travaux sur l’Indochine (Les Rizières de la souffrance) et l’Algérie sont devenus incontournables pour comprendre la marche de l’Histoire.