De n'être pas innée, l'identité est possiblement en passe d'advenir. En effet, elle diffère de celle que l'on imagine, de celle qui nous vient de l'Autre. Une psychanalyse s'oriente à partir de cette question et, jusqu'à son terme, visera cette autre identité à venir. Si nous imaginons notre identité, c'est parce que l'imaginaire, notre pente habituelle, nous donne l'idée apaisante d'une totalité identique à nous-mêmes. Si nous nous en tenons aux identifications venues de l'Autre, c'est que nous sommes identifiés par le signifiant en même temps que ratés par lui. Alors, dire que l'identité est en marche est un autre calcul, celui de se décaler du « ça n'est pas ça » des identités imaginaires et identifications trompeuses. Mais est-ce du réel que viendra la réponse finale à la question de l'identité, lorsque ce sera la jouissance réelle qui viendra répondre de chacun, ou bien d'un nouage unique des trois registres ?