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grande couv
L'Iceberg
Pauline Libersart
Editeur: Audélo Editions
1,99 €

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Elle a été trahie, il est solitaire et peu sociable. Leur rencontre est explosive....

Ma vie s’est effondrée, il y a deux heures, lorsque j’ai découvert mon fiancé et ma demi-sœur s’envoyant en l’air.

Prendre la fuite et me réfugier dans un bar n’était peut-être pas la réaction la plus intelligente, mais j’ai désespérément besoin de me changer les idées, de me prouver que je peux encore plaire. Dans une ville comme Tarbes, où est stationné un régiment parachutiste, des mecs disposés à consoler une pauvre fille pas trop vilaine dans mon genre ne doivent pas être difficile à trouver.

N’importe quel gars musclé et sexy fera l’affaire... sauf ce type glacial qui m’a bousculée tout à l’heure devant le comptoir. Depuis, chaque fois que nos regards se croisent, j’ai des envies de meurtre.

***

Extrait

Ne fais pas ça, supplie ma conscience. C’est contraire à tes principes.

Je la fais taire et me dirige d’un pas décidé vers le bar sans trop prêter attention à ce qui m’entoure. En plus d’un mec, il me faut de l’alcool, fort. Il est urgent de noyer la douleur qui me broie la poitrine, d’anesthésier le chagrin qui menace de me détruire.

Comme il se doit quand plus rien ne va, c’est l’accident ! J’emplafonne un grand blond en tee-shirt kaki qui rattrape de justesse les bières que notre collision a failli lui faire lâcher.

— Ne t’excuse pas surtout ! me balance-t-il durement avec un regard d’un bleu à réfrigérer le pôle Nord.

— C’est toi qui m’as bousculée !

Championnat du monde de la mauvaise foi, Victoria médaille d’or.

— Si je t’avais bousculée, la crevette, riposte-t-il avec une voix froide au calme exaspérant, tu serais par terre les quatre fers en l’air, la culotte au vent.

Une bouffée de colère irrationnelle contre ce type qui n’a que le tort d’être sur mon chemin court-circuite toute politesse.

— Je suis en pantalon, pauvre naze !

— J’avais remarqué ! En plus, tu n’as pas idée d’à quel point je peux être con quand je m’en donne la peine, ma jolie, me répond-il d’un ton sarcastique, à l’ironie glaciale qui fait monter en moi une folle envie de le gifler.

— Mufle !

— Ça aussi, je suis très bon. Autant qu’au pieu.

— Abruti vantard !

— À ton service si tu veux vérifier. Je ne mens jamais.

Il est peut-être beau mec, mais quel connard !Je tape du pied comme une idiote coléreuse, cherchant une riposte à la hauteur de la fureur qu’il m’inspire avant que ma raison me rappelle à l’ordre. Je me donne en spectacle à cause d’un imbécile qui, lui, est parfaitement maître de ses nerfs et me déshabille d’un regard provocateur insupportable.

Il est clair que ce type est de la catégorie « iceberg », le genre qui ne sait pas sourire, qui ne s’énerve jamais, mais qui est super doué pour agacer le reste de l’humanité et lui refiler des envies violentes de meurtre. Je pivote vivement, le plantant là.