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grande couv
L'art des charpentiers japonais
Mark Mulligan, Marcelo Nishiyama
Editeur: Les presses du réel
3,99 €

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Cet ouvrage présente une facette méconnue de la culture japonaise : le savoir-faire dans le domaine de l'architecture traditionnelle en bois. Il met en lumière trois dimensions spécifiques : les dômiya-daiku, charpentiers spécialisés dans la construction des temples et des sanctuaires ; les pavillons de thé et autres bâtiments de style sukiya, qui privilégient la fragilité à la robustesse et mettent en valeur les matériaux naturels ; et le kigumi, technique d'assemblage de pièces en bois sans clous ni vis.
L'architecture en bois dans l'archipel a émergé de l'étroite relation qui s'est nouée entre les Japonais et les forêts denses de leur territoire insulaire. Source principale de matériaux de construction, la nature a joué un rôle déterminant dans le patrimoine bâti du pays où subsistent encore des bâtiments en bois érigés il y a plus de mille ans. Cette culture du bois est le fil conducteur de ce catalogue qui explore cet art traditionnel au travers de pièces de natures variées (outils, plans, répliques d'éléments architecturaux, estampes...).
L'art des charpentiers japonais présente les différentes étapes du travail du daiku (charpentier) : sa sélection minutieuse des bois (cyprès, cèdre, pin rouge...) ; l'utilisation d'une multitude d'outils – pour mesurer, marquer, couper ou encore raboter – dont le rôle est bien sûr essentiel ; les rituels shintô effectués en costumes de cérémonie pour s'attirer les faveurs des divinités lors de la construction. La dimension spirituelle est aussi évoquée au travers de l'architecture religieuse (temples bouddhiques et sanctuaires shintô) et des dômiya-daiku, charpentiers spécialisés dans ce type de construction. Une autre facette de l'architecture traditionnelle est illustrée par une reconstitution grandeur nature du Sa-an, un célèbre pavillon de thé conçu en 1742, qui fait partie du complexe du temple Daitoku-ji à Kyoto. Cette structure est typique du style sukiya, né au XVIe siècle avec l'engouement pour la cérémonie du thé parmi l'aristocratie. Elle témoigne du savoir-faire des charpentiers japonais et de la beauté d'une architecture d'apparence rustique, mais à la conception étonnamment complexe.
Enfin, L'art des charpentiers japonais révèle la technique des kigumi. Ces assemblages de pièces de bois sans clous ni vis ont une multitude de formes, parfois très sophistiquées, qui répondent à des fonctions diverses et sont emblématiques de l'ingéniosité des charpentiers japonais.