L’œuvre de Marc Richir, riche et polyphonique, nous lègue un ensemble complexe d’analyses, de propositions et de concepts qui puisent tant dans la tradition philosophique qu'aux sciences exactes, à l’anthropologie, à l’esthétique et à la pensée politique, créant entre ces discours autant d’intersections inédites opérées en régime phénoménologique. En chacun de ces croisements, l’œuvre de Richir appelle à être examinée, déchiffrée et éclairée à partir de perspectives inédites que lui-même a rendu possibles. L’immensité du corpus richirien invite à travailler autant aux marges de la phénoménologie husserlienne qu’aux marges de sa phénoménologie, à travers ses dialogues, ses obsessions et ses ambitions, afin de mieux ressaisir en elles la vivacité et l’originalité des phénomènes.