Ce livre se veut une exploration du polyptyque que déploient nos images dans leur diversité. On peut y entrer par n’importe quel chapitre, sauf le dernier qui s’offre comme une synthèse. Inévitablement pluridisciplinaire, cette anthropologie communicationnelle s’ouvre sur l’histoire de l’art, la sociologie, la sémiotique, la philosophie politique tout autant que les SIC. Elle s’intéresse à des images de peinture comme à des images « machinées » par la photographie, le cinéma ou l’informatique, à des images de la culture cultivée comme aux images plus triviales d’aujourd’hui, celles des jeux vidéo, de la bande dessinée ou de la télévision. Cette anthropologie se veut communicationnelle, non pour dire que « ça communique », mais qu’il en va d’une aptitude des images à mettre en scène et/ou à conjurer la logique de l’incommunication et à gérer ce que l’on appelle ici le « paradoxe de la simultanéité ». Loin d’être isolée, la question du numérique est alors réinscrite dans une anthropologie globale des images qui prête attention à leur matérialité comme aux jeux de leurs signes et qui en offre, au final, une approche comparatiste raisonnée.