Le vendredi 25 mars 2005, le Pape Jean Paul II vit ses derniers jours sur terre, et ne peut participer au traditionnel Chemin de Croix au Colisée. De même, il n'a pu en composer le texte, à cause de la maladie.
C’est le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui se charge d'écrire et de diriger le traditionnel Chemin de Croix du Vendredi Saint.
Celui qui succédera à Jean-Paul II a une connaissance profonde de l’Église. Il sait qu’elle est blessée par l’œuvre de certains de ses membres, et c’est ainsi qu’il écrit : « Seigneur, tu as été condamné à mort car la peur du regard des autres a étouffé la voix de la conscience. Tout au long de l’histoire, il en a toujours été ainsi, des innocents ont été maltraités, condamnés et tués. Combien de fois n’avons-nous pas, nous aussi, préféré le succès à la vérité, notre réputation à la justice ! Donne force, dans notre vie, à la voix ténue de la conscience, à ta voix. »
Le cardinal Ratzinger manifeste dans les textes de méditation pour chaque station une compassion et une proximité avec celui qui souffre : « Chaque fois qu’avec bonté nous allons à la rencontre de celui qui souffre, de celui qui est persécuté et faible, en partageant sa souffrance, nous aidons Jésus à porter sa propre croix. Ainsi nous obtenons le salut et nous pouvons nous-mêmes coopérer au salut du monde. »
On découvre un homme de prière, un pasteur, un directeur spirituel, quelqu’un qui connaît les âmes et les conseille dans la vie quotidienne : « Relève-nous, afin que nous puissions relever les autres. Donne-nous l’espérance au milieu de toute obscurité, afin que nous puissions devenir porteurs d’espérance pour le monde. »
Un texte profond, touchant, qui fera découvrir à beaucoup la grandeur d’âme de Joseph Ratzinger, qui deviendra, quelques semaines plus tard, le pape Benoît XVI
Nous avons composé ce livre en illustrant chaque station par une gravure d'Hippolyte Lazerges (1817-1887)