Redécouvrez l'oeuvre poétique majeure de Charles Baudelaire accompagnée des « Pièces condamnées ».
Le Poëte est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
En 1857, la publication des Fleurs du Mal fait scandale, et un procès pour « offense à la morale publique et aux bonnes moeurs » contraint Charles Baudelaire à retirer des poèmes du recueil. En 1861, une nouvelle édition donne aux Fleurs du Mal la structure qu'on lui connaît aujourd'hui. Cette édition reliée la restitue et y joint les « Pièces condamnées », faisant siens les mots du poète dans son « Épigraphe pour un livre condamné » :
Lecteur paisible et bucolique,
Sobre et naïf homme de bien,
Jette ce livre saturnien [...] Mais si, sans se laisser charmer,
Ton oeil sait plonger dans les gouffres,
Lis-moi, pour apprendre à m'aimer.