Ce numéro est consacré à quelques manifestations spectaculaires qui puisent leurs racines et s’ancrent dans diverses parties du continent noir. Il cherche à mettre en lumière et à recueillir une parole africaine authentique émanant directement d’acteur·rice·s africain·e·s, sans filtre et sans passer par les « fameux intermédiaires » qui, en faisant des « théâtres africains » une chasse gardée, les privent de parole et s’expriment en leur nom. Dieudonné Niangouna ne s’insurgea-t-il pas contre le choix des programmateurs de la 71e édition du festival d’Avignon (2017) qui ont, dans le cadre du « focus Afrique », privilégié les spectacles de danse et de chant au détriment des créations d’auteurs dramatiques ? « Inviter un continent sans sa parole est inviter un mort », leur lança le jeune metteur en scène congolais.
Ce numéro sera suivi d’un deuxième volume dans lequel seront mises en lumière des trajectoires et des œuvres de certains hommes et femmes de théâtre africains les plus marquants.