Ce volume se veut une circumnavigation dans les voix/ voies de la traduction en tant qu’expérience, pratique et savoir. Les trois parties qui le composent mobilisent, en profondeur, l’activité du texte, ses mouvements, ses courants – son energeia. De la traduction poétique à la traduction en tant qu’expérience de métissage du double étranger, de la traduction/remédiation des papiers de terrain de Marcel Griaule aux dictionnaires détournés et à la parole publicitaire, il s’agit de se rendre sensible aux effets de mouvement entre le familier et l’étranger, et d’appréhender, à différents niveaux, le jeu des voix, des rythmes et des résonances entre les hommes, les langues et les cultures. Autrement dit de montrer que, derrière le problème du sens et du signe, la traduction est le lieu du pluriel, le lieu où « plus d’une langue » – plus d’un livre – font dialoguer, et résonner, les différences.