Arlette Testyler livre un témoignage poignant en forme de devoir de mémoire pour se souvenir de toutes celles et tous ceux qui ne sont pas revenus des camps et n'ont pas échappé à l’horreur de la Shoah.
16 juillet 1942, 5 heures du matin : Arlette, 9 ans, sa mère et sa grande sœur sont emmenées au Vélodrome d’Hiver par la police française.

Si son père a été déporté l’année précédente, si le port de l’étoile jaune lui est devenu obligatoire, si le square où elle a l’habitude de jouer est devenu « interdit aux chiens et aux juifs », elle découvre l’impensable en arrivant rue Nélaton : des milliers de personnes sont massées sous la verrière par une chaleur épouvantable. Parmi elles, des bébés, des enfants, des femmes enceintes, des vieillards… Pas d’eau, pas de nourriture, pas de toilette… Pendant trois jours et trois nuits, du haut de ses 9 ans, Arlette assiste à l’horreur absolue. Le 19 juillet, elle est emmenée dans des wagons à bestiaux au camp de Beaune-la-Rolande, dont elle réussira par chance à s’échapper. Elle devra alors vivre cachée jusqu’à la fin de la guerre.