" Si vis pacem, para bellum " – la première synthèse sur la formation des militaires en France au sortir d'une guerre (14-18) et à l'orée d'une autre (39-45).
En France, si les ouvrages sur les deux conflits mondiaux sont légion (leur déroulement, leurs conséquences, etc.), force est de constater que la formation des militaires n'a jusqu'ici jamais fait l'objet d'une étude approfondie. Pourtant, l'enseignement qui leur est délivré dans les écoles est essentiel pour aborder la guerre, qu'elle soit passée ou future.
En effet, quelles conclusions tirer de 14-18, alors que la France sort victorieuse ? Faut-il remodeler l'armée ou, au contraire, pérenniser un système de formation ayant façonné les " officiers de la Victoire " ? Le péché d'orgueil de certains a-t-il contribué à la débâcle de 1940 ? Dès l'armistice du 22 juin, comment le régime de Vichy d'un côté – pour qui il s'agit d'opérer le redressement moral d'un pays ébranlé par la défaite – et les Forces françaises libres de l'autre – qui veulent continuer les combats aux côtés de leurs alliés britanniques, mais aussi ressouder l'armée française depuis l'Afrique du Nord – s'emparent-ils des établissements ?
Dans cet ouvrage inédit, Morgane Barey questionne donc la capacité d'adaptation d'illustres institutions (l'École polytechnique, " Saint-Cyr ", l'École navale ou encore l'École de l'air) en période de crises – sociale avec les lendemains de 1918 puis de 1945 ; militaire puis politique avec la défaite de 1940 et ses conséquences. En centrant son étude sur les officiers en formation, l'auteure montre ainsi les ambitions et souhaits formulés par et pour les différentes armées d'une France ébranlée. Une synthèse édifiante qui comble un vide historiographique.