Les enfants des résistants : victimes collatérales de la répression
Déborah Sautel
Editeur: Editions L'Harmattan
Torturés, suicidés, fusillés, exécutés sommaires, déportés... Les victimes de la répression nazie se comptent par milliers. À celles-ci s'en ajoutent d'autres, collatérales : les fils et filles des tués.
Les enfants sont témoins des agissements de leurs parents. Tenus à la discrétion, ils ont senti les menaces de la répression, avant d'en être victimes. Victimes par l'arrestation de leurs parents, voire la leur, le pillage de leur domicile et, enfin, la découverte de la mort de leur père, de leur mère. D'enfants, ils deviennent orphelins. Comment ont-ils vécu ces événements ? Quel impact ont-ils eu sur leur vie ?
Après la Libération, la question de leur prise en charge se pose : des démarches sont entreprises pour l'attribution d'une pension militaire, du statut de pupille de la nation. Des enfants sont adoptés, placés en orphelinat, en internat, ou demeurent chez leur parent restant dans une atmosphère lourde de chagrin. Chacun essaie, à sa manière, de trouver le moyen de se libérer du malheur du deuil causé par l'implacable répression de la Résistance.