L'accueil des singularités
Florent Cadet
Editeur: Eres
« S’efforcer d’aborder les situations sociales de handicap par les innombrables récits inattendus que peuvent en faire les sujets, selon ce qu’ils peuvent en dire, nous prémunit du glissement vers une pratique où le handicap ne servirait qu’à catégoriser. Cela nous oblige certainement à entrer dans la diversité des situations de vie qui peuvent faire handicap, en parlant de la vie quotidienne : se laver, manger, dormir, sortir de chez soi, habiter, travailler, se rendre à un rendez-vous… mais pour en faire l’occasion d’autres choses, afin de ne pas les réduire aux étapes normatives d’un parcours préalablement pensé à la place du sujet (et évidemment pour son bien…).
Ainsi, les besoins vitaux et les activités socialisées deviennent des portes d’entrées, et non des finalités en soi, afin d’accompagner le sujet. Oui mais des portes d’entrées vers quoi ? Vers un accompagnement du sujet à être un peu plus sujet de sa vie, de ce qu’il peut en dire, de ce qu’il peut en faire, de ce qu’il peut en bricoler entre nature, culture et subjectivation… Le travail du psychologue au quotidien, c’est proposer sa présence physique et psychique, son écoute, ses paroles, comme points d’appuis pour que s’inventent de nouvelles façons de faire avec ce qui tourmente les sujets. » F.C.